Communiqué du Bureau national de l’UDI
Paris, le 4 avril 2018

Le Bureau national de l’UDI a adopté, le mardi 3 avril 2018, une motion, à l’unanimité, défendant une méthode alternative à celle proposée par le Gouvernement pour lutter contre l’insécurité routière. Cette proposition vise à confier aux maires et aux présidents de conseil départemental le pouvoir de fixer la limite de vitesse maximale sur les routes relevant de leur compétence.
Comme s’y est engagé son président, Jean-Christophe Lagarde, à chaque fois que l’UDI exprimera un désaccord avec l’action gouvernementale, elle formulera une proposition alternative, refusant l’opposition systématique et stérile.
Une proposition de loi sera déposée en ce sens par les députés du groupe UDI-Agir.


Motion visant à confier aux maires et aux présidents de conseil départemental le pouvoir de fixer la limite de vitesse maximale sur les routes relevant de leur compétence
 « La mortalité routière est malheureusement repartie à la hausse depuis 2014. Il est impératif de renforcer l’efficacité de la lutte contre l’insécurité routière et il appartient naturellement au Gouvernement de prendre des mesures permettant de sauver des vies sur nos routes.
« Pour autant, si nous en partageons l’objectif, la mesure annoncée par le Premier ministre, le 9 janvier dernier, à l’occasion d’un comité interministériel, de réduire la vitesse maximale autorisée à 80 km/h sur les routes à double sens sans séparateur central à partir de juillet 2018 apparaît injuste et discriminante pour les usagers – notamment les millions de nos concitoyens qui vivent dans des territoires ruraux ou de montagne – sans répondre aux besoins de protection des automobilistes puisque l’efficacité d’une telle mesure n’a jamais été démontrée en France ou à l’étranger et qu’aucune étude n’a été commandée pour la justifier.
« La réduction généralisée et uniforme de la vitesse maximale à 80 km/h sur les 380 000 km de routes concernées ne prend en compte aucune spécificité territoriale ni aucun caractère de dangerosité d’une route par rapport à une autre.
« C’est la raison pour laquelle, en partageant l’objectif de lutte en faveur de la baisse de la mortalité routière, l’UDI propose de renvoyer aux territoires qui gèrent le réseau routier la compétence de définir la vitesse maximale des routes en fonction de leur dangerosité.
« Les maires et les présidents de conseil départemental doivent pouvoir aménager au cas par cas la vitesse maximale autorisée pour les voies dont ils ont la charge en la justifiant par les nécessités de sécurité et de circulation routière, de mobilité et de protection de l’environnement. Leurs décisions seraient soumises à un avis conforme de la commission départementale de la sécurité routière, présidée par le Préfet et composée de représentants des services de l’État, d’élus locaux et de représentants des associations d’usagers, afin de garantir la concertation indispensable au renforcement de la sécurité routière. »[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]