Communiqué d’Edith Gallois

Conseillère de Paris, Secrétaire nationale aux transports

Paris, le 16 janvier 2018

En annonçant qu’il pouvait rétablir la limitation de vitesse à 90 km/h, le Président de la République prouve décidément que s’il a écouté les revendications des gilets jaunes, il n’a pas compris les vraies raisons de leur mal-être. Ce que le Président n’a pas compris c’est que si les français sont égaux devant la loi, et si la République est une et indivisible, il n’en demeure pas moins qu’on ne vit pas de la même manière partout. 
La hausse du prix du gasoil, ajoutée au passage au 80 km/h, ajoutė à la multiplication des « radars traquenards », ont créé un sentiment de trop plein de mesures, ressenties comme autant d’injustices accumulées par les habitants des territoires ruraux. Dans ces territoires, les déplacements en voiture ne sont pas une option, ils sont une obligation.
S’il revient à l’Etat d’assurer la sécurité routière des français, il lui revient aussi de le faire dans un vrai souci de protection.
Force est de constater que la manière de faire de ce Gouvernement, comme d’ailleurs des précédents, ne prédispose pas à penser que la bienveillance gouverne les mesures de sécurité. Les emplacements des limitations, des radars, et des contrôles routiers peuvent laisser à penser qu’ils sont là d’avantage pour piéger les automobilistes que pour les protéger .
L’UDI avait déposé un recours en annulation du décret limitant la vitesse à 80 km/h au mois de juin dernier, et nous avions demandé que les autorités locales, Préfets, Sous-préfets, élus, associations de sécurité routière locales déterminent avec pragmatisme les limitations sur les routes.
Aujourd’hui nous ajoutons une demande : les radars ne doivent avoir qu’un objectif : la sécurité ! Fini les radars traquenards ! Les français ne veulent plus de ces méthodes du passé, parisianistes et arbitraires.
Il serait temps que la Sécurité routière soit considérée comme sécurisante et bienveillante.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]