3 questions à Christelle Favetta Sieyes, Adjointe au Maire de Chambéry, Conseillère départementale et Secrétaire nationale à l’écologie
Christelle Favetta Sieyes, Conseillère départementale de Chambéry-3, Adjointe au Maire en charge de la Cohésion et Justice Sociale/ Santé et Seniors, Vice-présidente du CCAS de Chambéry et Secrétaire nationale à l’écologie
LGV LYON – TURIN : Le plus grand chantier Européen du siècle !
Pouvez-vous nous expliquer en quoi consiste le projet de la LGV Lyon-Turin ?
La LGV Lyon-Turin est un projet de ligne de chemin de fer mixte fret/voyageurs à grande vitesse qui relie les villes de Lyon et Turin, en passant par les Alpes. Ce projet doit contribuer à faire basculer, de la route vers le fer, le trafic de marchandises traversant les Alpes franco-italiennes.
En tant que Chambérienne, Savoyarde, et citoyenne européenne il me parait essentiel de le soutenir pour les avantages économiques, environnementaux et sociaux qu’il apportera à notre territoire local, la région et à l’Europe dans son ensemble.
Pouvez-vous nous faire un petit focus plus spécifique sur votre territoire Chambérien et Agglomération ?
Je suis favorable au scénario dit « mixte » qui prévoit une nouvelle ligne entre Lyon et Chambéry en passant sous les massifs de Dullin et l’Épine. C’est une opportunité historique pour Chambéry, son agglomération, mais également pour la France dans ses engagements de réduction de pollution en matière de dioxyde de carbone et de particules fines (PM2,5). Il faut que l’État mesure pleinement les enjeux pour nos territoires alpins : desserte fret mais aussi voyageurs y compris pour les transports du quotidien, sécurité des traversées de ville.
Pouvez-vous nous expliquer en quoi ce projet est important pour l’Europe ?
La Liaison ferroviaire transalpine est un projet crucial pour l’Europe car il permettra de créer un véritable réseau européen de transport à grande vitesse, facilitant les échanges commerciaux et les déplacements des citoyens européens.
La ligne figure parmi les grands projets ferroviaires prioritaires de l’Union européenne, dans le cadre de la réalisation d’un réseau transeuropéen de transport (RTE-T). Car cette nouvelle liaison ne se résume pas à la relation France-Italie. Elle constitue le chaînon central du corridor méditerranéen qui s’étend de la péninsule ibérique jusqu’à la Hongrie et au-delà.
Comment la LGV Lyon-Turin contribue-t-elle à la transition écologique ?
La LGV Lyon-Turin est un projet majeur pour la transition écologique car elle contribue à répondre aux engagements que nous portons à l’UDI en faveur du développement durable et de la réduction des émissions de gaz à effet de serre en favorisant le report modal. Avec une mise en service envisagée à l’horizon 2030, plus de 40% des échanges de marchandises dans la zone pourront ainsi être assurés par le mode ferroviaire à l’horizon 2035, contre 8,8% en 2015, soit un report estimé à 700 000 poids lourds vers le rail.