Nouvelle-Calédonie : un appel à l’unité et à la réconciliation
Dans une intervention face au Président de la République, le 26 juillet, Philippe Gomez, Président de Calédonie Ensemble, a lancé un appel à la réconciliation des mémoires et à la construction d’une Nouvelle-Calédonie unie et souveraine.
Il a débuté son discours en exprimant sa gratitude envers l’Union nationale pour l’indépendance (UNI), membre de la délégation du FLNKS, et en évoquant la visite du président à Ouvéa en mai 2018.
Le leader calédonien a rappelé l’émotion partagée lorsqu’ils se sont recueillis sur les tombes mettant en relief l’importance de ce moment historique de réconciliation.
Le Président de Calédonie Ensemble a insisté sur l’importance de la réconciliation des mémoires pour la construction de l’identité calédonienne, évoquant les nombreuses mémoires qui composent l’histoire de l’île. Il a pointé la nécessité d’intégrer cette réconciliation dans un nouvel accord pour la Nouvelle-Calédonie, proposant l’établissement d’une commission « vérité et réconciliation » et l’adoption d’un drapeau commun.
Mettant en avant l’importance du respect du résultat des trois référendums qui ont rejeté l’indépendance, il a affirmé « trois fois non, ça veut dire non ! » Philippe Gomez a néanmoins la nécessité de trouver un moyen de « faire nation », invitant à une réflexion sur l’expansion de la Constitution au bénéfice de la Nouvelle-Calédonie.
Il a également accentué l’importance du dialogue entre Calédoniens pour trouver un consensus et a salué le travail du gouvernement dans ce sens. Il a aussi appelé à la poursuite du partage du pouvoir, non seulement entre la France et la Nouvelle-Calédonie, mais aussi entre les différentes sensibilités politiques de l’île.
La main tendue de Philippe Gomez illustre la complexité du chemin vers l’autonomie de la Nouvelle-Calédonie et l’importance de la réconciliation des mémoires dans ce processus.