Vers une agriculture résiliente : Le rôle clé des méga-bassines
Franck Ménonville, Sénateur de la Meuse
Le projet de création de méga-bassines, ou réserves de substitution d’eau, émerge comme une solution novatrice face aux défis climatiques croissants. En s’insérant dans un cadre légal précis, ces infrastructures permettent d’anticiper et de pallier les déficits hydriques susceptibles de survenir en raison du réchauffement climatique.
Aujourd’hui, l’agriculture, pilier de notre économie et de notre autonomie alimentaire, est mise à rude épreuve. Les changements climatiques se traduisent par des épisodes pluvieux plus intenses, mais de courte durée. Ce phénomène, couplé à des périodes prolongées de sécheresse, crée des situations de stress hydrique, où l’eau, pourtant tombée en abondance, ne parvient pas à s’infiltrer efficacement dans le sol pour bénéficier aux cultures.
Les méga-bassines, en emmagasinant cette eau, jouent un rôle double. D’une part, elles évitent les ruissellements superficiels rapides qui peuvent provoquer des inondations et des érosions. D’autre part, elles fournissent une source d’irrigation constante pendant les mois les plus chauds, assurant ainsi une production agricole stable.
Toutefois, il est essentiel de souligner que la mise en place de tels projets doit être guidée par une expertise et une concertation. La création de réservoirs d’eau de cette envergure ne doit pas se faire au détriment des écosystèmes environnants ou de l’accès à l’eau des communes.
Je soutiens fermement la vision d’une gestion proactive et durable de la ressource en eau. Investir dans le stockage de l’eau, c’est investir dans la pérennité de notre agriculture et, par extension, dans la sécurité et la souveraineté alimentaire de notre pays. En ces temps incertains, il est de notre devoir de prévoir, de préparer et de protéger notre avenir alimentaire.