L’été 2024, un été qui incite plus que jamais à la responsabilité climatique vis-à-vis des générations futures

Alex Joubert, candidat Verts mocrates aux législatives de juin 2022 et membre du Bureau national de l’UDI

Au printemps, le pays a été confronté à de fortes pluies continues dans le nord et à des extrêmes chaleurs dans le sud. Cela nous rappelle qu’il n’est jamais bon de confondre climat et météo. Les températures vivables dont nous bénéficions sur la péninsule du continent européen masquent la réalité d’un été 2024 épouvantable pour plusieurs milliards d’êtres humains.

 

Un record mondial de température moyenne a encore été battu le 22 juillet 2024 ; l’Inde et le Pakistan sont écrasés par des vagues de chaleur mortelles ; et la péninsule arabique a franchi pendant plusieurs jours la barre des « 35 degrés humides », le seuil de température mortel pour l’organisme.

 

« Cet avant-goût » de la conséquence d’un réchauffement planétaire de plusieurs degrés par rapport aux niveaux préindustriels ne peut qu’inciter à l’action. Faute d’adapter nos modes de vie, notre “budget carbone” (la quantité de gaz à effet de serre que nous pouvons encore émettre pour respecter les Accords de Paris) fond comme neige au soleil. Nous creusons la dette climatique que nous léguons à nos enfants, en repoussant aux décennies futures les efforts que nous refusons de faire aujourd’hui : notre plafond d’émissions mondial pour les 80 prochaines années (environ 500 milliards de tonnes de CO2e) est désormais inférieur à nos émissions des 10 dernières années…

 

Ce principe de responsabilité climatique qui m’habite aujourd’hui comme beaucoup d’entre vous fait écho au principe de responsabilité budgétaire qui a caractérisé la famille centriste depuis Raymond Barre. Et si le climat est d’ailleurs un combat centriste par nature, c’est aussi parce qu’il se refuse aux solutions simplistes et à la recherche de boucs émissaires : ni La France Insoumise qui prétend sauver le climat en coupant la tête de Bernard Arnault, ni l’extrême droite qui préfère pointer du doigt la Chine et l’Afrique pour mieux se déculpabiliser d’un immobilisme confortable ne proposent de réponses et de récits collectifs au niveau de l’ampleur de la baisse des émissions de gaz à effet de serre que nous devons atteindre.

 

Des millions de Français sont aujourd’hui en attente d’une offre politique qui place la question climatique au sommet de la hiérarchie des priorités, tout en rompant avec l’irresponsabilité budgétaire, économique et sécuritaire de l’extrême gauche. Dans ma Région, en Île-de-France, d’après l’Institut Paris Région, le changement climatique est même devenu depuis le Covid la préoccupation politique n°1 des citoyens !

 

L’UDI doit plus que jamais creuser ce sillon de la responsabilité climatique, à l’image du travail conduit par les Verts Démocrates aux élections législatives : espérons que l’année 2024-2025 permette de structurer et renforcer cette ambition.