Hyper Cacher : 10 ans après, la blessure demeure !
Charlotte Libert, Maire de Vincennes et Conseillère Régionale d’Île-de-France
Il y a dix ans déjà, la France toute entière était endeuillée, frappée en plein cœur par plusieurs attentats meurtriers. Face à l’indicible, notre pays a toujours répondu en se montrant digne, fort et rassemblé. Pourtant, certains cherchent toujours aujourd’hui, à provoquer et à diviser.
À la veille des commémorations, plus d’une dizaine de tags représentant des étoiles de David ont été ainsi apposés sur les façades d’immeubles à Vincennes et aux alentours, à proximité directe de l’Hyper Cacher, où quatre personnes périrent parce qu’ils étaient juifs. Ces tags, vécus comme une provocation, nous invitent à demeurer toutefois vigilants.
Ne tombons dans aucun piège, n’accordons aucun crédit à ces actes et restons unis. Rien – aucune parole, aucune provocation, aucun acte antisémite, ne pourra nous détourner de la mémoire et du respect que nous devons aux trop nombreuses victimes innocentes de ces attentats meurtriers et à leurs familles qui vivent avec la tristesse de leur absence depuis toutes ces années.
Un attentat reste une blessure et à Vincennes, depuis ce 9 janvier 2015, celle-ci n’a toujours pas été complètement cicatrisée. Mais l’hommage qu’il convient de rendre est de ne jamais se détourner de nos valeurs fondamentales. C’est cela, la France. Une République indivisible, bâtie et animée par la fraternité, la solidarité et la liberté. Ces piliers ont bâti notre Nation et doivent demeurer inébranlables face à la barbarie.
En ces temps de commémoration, n’accordons pas l’intérêt qu’ils recherchent aux méfaits de ces activistes « aux petits pieds » pour reprendre l’expression de Simone Veil, une femme qui en ces temps troublés nous manque cruellement.