Texte de Philippe Gomès, Député de Nouvelle-Calédonie
Depuis plus de trente ans, la Nouvelle-Calédonie s’est inscrite dans un processus négocié au long cours : celui d’une émancipation et d’une décolonisation au sein de la République.
Ayant ramené la paix civile, cette démarche refondatrice, consacrant une « communauté de destin choisie », a permis de tisser des liens nouveaux avec la République, et entre les Calédoniens eux-mêmes.
Elle porte aujourd’hui l’émergence du peuple calédonien qui, le 4 novembre prochain, s’exprimera soit par « oui », soit par « non » en réponse à la question « voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante ? »
Mais trente ans après les accords de Matignon, la perception de la souveraineté française se pose avec la même acuité : pour certains, elle les protège, pour d’autres, ils la subissent.
Si nous pouvons anticiper le résultat de la consultation, nous savons aussi qu’en « terre de parole, terre de partage », l’arithmétique électorale ne peut constituer à elle seule une solution politique pour le pays d’après.
D’autant que le « rêve kanak » pour l’avenir du pays s’est bel et bien transformé, au fil du processus d’émancipation, en un « rêve calédonien ».
Avant le référendum, par un dialogue approfondi entre indépendantistes et non-indépendantistes, nous devons consacrer les principes et les acquis de ces trente dernières années dans une « déclaration solennelle sur le patrimoine commun des Calédoniens » : notre droit à l’autodétermination, la prise en compte de l’identité kanak, la reconnaissance de la légitimité des autres communautés, le partage des responsabilités entre les différentes sensibilités ou encore le rééquilibrage et le respect des convictions de chacun constituent pour nous le « socle de la paix ». Notre histoire, nos valeurs, notre gouvernance, notre citoyenneté et notre rapport au foncier et au nickel comptent parmi les acquis du chemin accompli qui doivent également être réaffirmés.
Au-delà de la consultation, il nous faudra poursuivre ce dialogue pour aller plus loin, sans attendre un nouveau référendum. Il nous faudra affirmer notre identité au travers d’un drapeau reconnu par tous, et poser les bases d’une nouvelle organisation – non limitée dans le temps – permettant à notre pays d’asseoir son émancipation politique et économique au sein de la République. Parce que la République fait non seulement le lien entre nous, mais qu’elle nous protège, aussi, tout en nous permettant de nous épanouir dans un « vaste espace de liberté ».
Le dernier numéro de la Revue juridique, politique et économique de la Nouvelle-Calédonie dédié au thème de « l’autodétermination » a été l’occasion de préciser la vision politique et le projet qu’avec mes amis de Calédonie Ensemble, je défends et porte haut pour le pays : lire le texte dans son intégralité.
Ayant ramené la paix civile, cette démarche refondatrice, consacrant une « communauté de destin choisie », a permis de tisser des liens nouveaux avec la République, et entre les Calédoniens eux-mêmes.
Elle porte aujourd’hui l’émergence du peuple calédonien qui, le 4 novembre prochain, s’exprimera soit par « oui », soit par « non » en réponse à la question « voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante ? »
Mais trente ans après les accords de Matignon, la perception de la souveraineté française se pose avec la même acuité : pour certains, elle les protège, pour d’autres, ils la subissent.
Si nous pouvons anticiper le résultat de la consultation, nous savons aussi qu’en « terre de parole, terre de partage », l’arithmétique électorale ne peut constituer à elle seule une solution politique pour le pays d’après.
D’autant que le « rêve kanak » pour l’avenir du pays s’est bel et bien transformé, au fil du processus d’émancipation, en un « rêve calédonien ».
Avant le référendum, par un dialogue approfondi entre indépendantistes et non-indépendantistes, nous devons consacrer les principes et les acquis de ces trente dernières années dans une « déclaration solennelle sur le patrimoine commun des Calédoniens » : notre droit à l’autodétermination, la prise en compte de l’identité kanak, la reconnaissance de la légitimité des autres communautés, le partage des responsabilités entre les différentes sensibilités ou encore le rééquilibrage et le respect des convictions de chacun constituent pour nous le « socle de la paix ». Notre histoire, nos valeurs, notre gouvernance, notre citoyenneté et notre rapport au foncier et au nickel comptent parmi les acquis du chemin accompli qui doivent également être réaffirmés.
Au-delà de la consultation, il nous faudra poursuivre ce dialogue pour aller plus loin, sans attendre un nouveau référendum. Il nous faudra affirmer notre identité au travers d’un drapeau reconnu par tous, et poser les bases d’une nouvelle organisation – non limitée dans le temps – permettant à notre pays d’asseoir son émancipation politique et économique au sein de la République. Parce que la République fait non seulement le lien entre nous, mais qu’elle nous protège, aussi, tout en nous permettant de nous épanouir dans un « vaste espace de liberté ».
Le dernier numéro de la Revue juridique, politique et économique de la Nouvelle-Calédonie dédié au thème de « l’autodétermination » a été l’occasion de préciser la vision politique et le projet qu’avec mes amis de Calédonie Ensemble, je défends et porte haut pour le pays : lire le texte dans son intégralité.
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