Non, Lagarde n’a jamais dit qu’il gagnait moins qu’un “français moyen” !

Il n’y a sans doute rien de plus néfaste et corrosif pour une démocratie que la diffusion de mensonges, fausses informations et autres caricatures tronquées et déformées qui salissent la vie publique et avilissent les citoyens.

Le président de l’UDI Jean-Christophe Lagarde en fait les frais depuis plusieurs mois, cloué au pilori par un organe d’influence politique de gauche financé par un adversaire politique.

Organe politique, La Dépêche du Midi fait en effet circuler un article prêtant au président de l’UDI des propos complètement tronqués : ils l’accusent de considérer “gagner moins bien sa vie que la plupart des Français avec plus de 11 000 euros par mois” (cf ci-dessous).

En l’occurrence, ce chiffre est complètement faux : un député perçoit une indemnité de 5 100 euros net, à laquelle s’ajoute la prise en charge de certains frais de mandat (exemple : permanence parlementaires, frais de déjeuners de travail, déplacement) pour environ 5 000 euros par mois.

Mais surtout, Jean-Christophe Lagarde n’a JAMAIS tenu les propos qui lui étaient prêtés !

Il expliquait simplement à un journaliste que l’indemnité des députés n’était pas aussi choquante que certains populistes l’affirment dans la mesure où la mission de parlementaire était très chronophage … au point que rapportée au temps consacré, l’indemnité horaire est inférieure à celle du salaire médian en France (la preuve en vidéo). Volontairement provocatrice, sa réponse démontrait qu’en travaillant jusqu’à 90 heures par semaine comme il le faut, son indemnité ne représente au final que 14 euros de l’heure …. contre 16 euros de l’heure pour un salarié français aux 35 heures hebdomadaires et gagnant 2 238 euros nets par mois, le salaire moyen en France.

Lagarde n’a donc JAMAIS dit qu’il gagnait mieux sa vie qu’un français moyen : il mettait en perspective les indemnités des députés avec le temps qu’il consacre à sa mission, “au regard du nombre d’heures que j’y consacre, du peu de week-ends que je peux avoir, et des responsabilités que j’exerce.”

Diplômé d’Histoire, Jean-Christophe Lagarde rappelle d’ailleurs avec beaucoup de pédagogie qu’historiquement, l’indemnisation des parlementaires a permis de favoriser la carrière politique d’élus qui n’étaient pas rentiers, comme l’étaient historiquement les parlementaires : «auparavant, il n’y avait pas d’indemnités pour les députés. Et du coup, qui faisait de la politique ? Uniquement les gens qui avaient de l’argent, uniquement les riches».