L’Europe en croisade contre le continent plastique.

L’Europe doit être le premier continent vert sans plastique et prendre la tête de la croisade contre le continent plastique. 

Voilà un grand projet fédérateur pour mobiliser les Européens !

NOTRE PROPOSITION

Nous proposons que l’Union Européenne prenne l’initiative de détruire le continent plastique, ce monstrueux amas de déchets plastiques dans le Pacifique trois fois plus grand que la France métropolitaine. Ce dernier menace l’équilibre fragile de nos océans dont dépendent nos compatriotes des outre-mers, en première ligne.

Toutefois, pour venir à bout du continent plastique sur le long terme, l’Union Européenne doit agir sur le flux de plastiques rejetés dans l’Océan. Pour cela, nous voulons donc que l’UE agisse en faveur d’un traité international à l’Assemblée Générale de l’ONU afin que chaque pays établisse des stratégies et des objectifs de recyclage et les respecte. 

Pour montrer l’exemple sur la scène mondiale, l’Union Européenne doit développer les industries de recyclage sur son propre territoire afin d’être capable de recycler 70 % du plastique qu’elle produit d’ici 2030.

L’UE doit aussi développer l’éco-conception des produits : le meilleur déchet, c’est celui qui n’est pas produit.

POURQUOI ?

En 2050, il y aura plus de plastique que de poissons dans nos océans. 

Bien que nous le sachions, 320 millions de tonnes de plastique continuent de s’agglutiner, chaque année, dans une zone du Pacifique Nord. Ce continent est constitué d’un ensemble de sacs, bouteilles, emballages, filets de pêche abandonnés. 

Ce phénomène s’explique par des courants de surface  poussant les plastiques dans des zones précises. 

En 2016, la production de plastique a atteint 396 millions de tonnes. Cela équivaut à 53 kilogrammes de plastique pour chaque habitant de la planète.

Nettoyer les mers ne suffira pas

Bien que le nettoyage soit indispensable, cette initiative permet uniquement d’attaquer les conséquences du problème : aujourd’hui nous n’avons pas les moyens de nettoyer nos mers plus vite que nous ne déversons des déchets plastiques ! 

Il faut donc agir aussi plus en amont : 

Ce n’est qu’en empêchant les déchets d’arriver en mer que nous pouvons espérer préserver et restaurer durablement notre planète. Nous devons donc réduire, réutiliser et recycler le plastique.

L’Union Européenne n’a pas les moyens de ses ambitions et doit pouvoir recycler elle-même ses déchets. 

Le Parlement européen a voté en octobre 2018 l’interdiction des plastiques à usage unique (cette interdiction devrait être effective en France en 2020).

Cependant, l’UE produit 26 millions de tonnes de plastique chaque année et ne recycle que 30 % du plastique qu’elle produit. La grande majorité du reste, soit près de 70% du plastique européen, est exporté pour être recyclé en dehors de l’UE.

Par ailleurs, la Chine a récemment renforcé ses critères d’acceptation des déchets sur son territoire. De nouvelles restrictions sont entrées en vigueur début 2019, restreignant l’importation de ces déchets plastique à recycler. L’Europe s’est donc retrouvée avec un stock de déchets plastique qu’elle n’avait pas les moyens de recycler.

Puisqu’elle ne recycle que 30 % de ses déchets plastique, l’Union européenne n’a pas les moyens de ses ambitions et dépend d’autres pays pour les 70 % restants à recycler. L’UE s’est fixé comme objectif de pouvoir recycler 55 % du plastique en 2030. Ce n’est pas assez ambitieux. 

Nous devons inciter le développement d’une vraie industrie du recyclage pour atteindre les 70 % de déchets plastiques recyclés en Europe.

POUR ALLER PLUS LOIN : 

Comment pourrions-nous renforcer le taux de recyclage sur le territoire européen ? 

Nous voulons mettre en place des mesures d’aides incitatives aux projets de recherche pour développer de plus grandes capacité de recyclage sur le territoire européen. Ces aides seront financées par notre Livret E européen.

L’Europe doit absolument venir à bout du continent plastique. 

En premier lieu, nos concitoyens d’outre-mer sont directement touchés par cette pollution qui impacte leur environnement de tous les jours. Surtout, cette pollution des océans nous concerne tous. Ce n’est pas parce qu’elle semble lointaine qu’elle n’affecte pas -par des courants par exemple – des océans plus proches et l’ensemble de notre chaîne alimentaire.