Démission du maire de Saint-Brevin-les-Pins
Maurice Perrion, Maire de Ligné, Président des maires de Loire-Atlantique.
Nous sommes choqués et attristés de la démission de Yannick Morez de son poste de maire de Saint-Brévin-les-Pins, contraint à cette décision ultime de quitter purement et simplement sa commune de cœur pour protéger sa personne et sa famille. Ce maire s’est senti seul et abandonné face à la violence extrême qu’il a subie depuis des semaines et qui est arrivée à son paroxysme avec l’incendie criminel de son domicile.
Être maire ne doit jamais se faire dans la peur. Arriver à une telle issue n’est pas acceptable dans notre République. La violence ne doit jamais gagner sur la République et les élus de la nation. Jamais !
Qu’a fait l’État ? Qu’a fait la justice ? Trop peu. Aucun des manifestants ayant saccagé la commune n’a été arrêté. Le maire n’a reçu aucune protection soutenue de l’État, même après l’incendie criminel de son domicile. Pire, la préfecture a autorisé une nouvelle manifestation d’extrémistes politiques sur la commune après l’incendie.
L’impunité doit être révolue. Toute violence à l’égard d’un maire qui remplit son rôle d’élu de la nation doit être arrêtée immédiatement et condamnée sévèrement.
L’association des maires de Loire-Atlantique que je préside se constitue partie civile sur la procédure judiciaire en cours pour défendre collectivement le rôle du maire, son action, son intégrité et plus largement l’avenir de la République.
Françoise Gatel, Sénatrice d’Ille-et-Vilaine
La démission du Maire de Saint-Brévin-les-Pins et ses circonstances symbolisent de manière fort triste le délitement et la fragilité de notre république.
L’heure est d’abord à l’expression de notre soutien à Yannick Morez, sa famille et son équipe municipale.
Mais parce que la démission d’un maire est une blessure faite à la République, l‘heure est au sursaut pour éviter la blessure fatale du découragement des élus et de la montée des extrêmes.
Si les maires sont bien les fantassins de la République, ils ne peuvent être laissés seuls sur la ligne de front. Parce qu’ils représentent l’État sur leurs communes, celui-ci doit être à leurs côtés et les accompagner véritablement dans l’exercice de leur fonction et les protéger.
L’indignation ne saurait suffire.
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