Un FBI et une police des frontières européenne
La vraie solution n’est pas de remettre des douaniers sur le pont de Kehl à Strasbourg, comme l’a proposé François-Xavier Bellamy, mais de protéger nos frontières extérieures ensemble, notamment en Méditerranée.
Nous ne voulons plus de trous entre les mailles du filet : nous voulons un corps de garde-côtes comme nous le proposions, il a 30 ans avec Simone Veil !
NOTRE PROPOSITION
Pour que nos États fassent front ensemble, nous défendons la création d’une Agence Européenne des Migrations.
Cette Agence sera dotée de moyens conséquents, lui permettant d’assurer les missions suivantes :
– La protection des frontières de l’Europe par la création d’un corps de garde-frontières européen et une police des frontières européenne, dotés de moyens humains renforcés et remplaçant FRONTEX.
– La gestion de l’ensemble des demandes de visas par l’Union Européenne pour ne pas laisser les demandeurs utiliser les failles des administrations nationales. L’administration serait fédérale mais chaque État pourrait fixer le nombre d’étrangers qu’il souhaite accueillir chaque année, comme au Canada.
– L’instruction des demandes d’asile dans des centres d’accueil situés dans des pays sûrs en dehors de l’Union.
POURQUOI ?
Les administrations des États membres ont complètement échoué à gérer les crises migratoires et les demandeurs d’asile.
L’absence de gestion commune n’est pas efficace : 25% étrangers ayant déposé une demande d’asile en France étaient en fait déjà connus dans un autre État membre de l’Union européenne !
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Les administrations nationales n’arrivent plus à assurer leurs missions.
La durée de la procédure de traitement d’une demande d’asile peut dépasser les 20 mois.
Le nombre de demandes toujours en instance est considérable : plus de 890 000 demandes d’asile dans les États membres de l’UE sont en cours d’examen par les autorités nationales. Les États ne peuvent pas gérer ces demandes seuls.
À l’échelle européenne, 60 % des personnes devant être relocalisées dans leur pays ne le sont pas réellement. En France, ce taux de procédures de relocalisation vers les pays d’origine qui n’aboutissent pas dépasse 80% !
Il faut instruire les demandes d’asile en dehors de l’Union Européenne pour plus d’efficacité et plus d’humanité.
Nous proposons que l’Agence gère les demandes d’asile dans des centres situés sur le continent d’origine des demandeurs des pays sûrs. Ces centres permettraient d’éviter que des migrants prennent le danger inconsidéré de traverser la Méditerranée dans des conditions inhumaines !
Ces centres permettraient d’éviter que des migrants prennent le danger inconsidéré de traverser la Méditerranée dans des conditions inhumaines !
L’UE nouera des accords avec des pays situés sur le continent d’origine des demandeurs pour pouvoir instruire les demandes d’asiles dans des centres d’accueil. Les aides européennes au développement seront allouées en priorité aux pays ayant choisi de coopérer et d’installer des centres d’accueil.
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Il faut enfin créer des frontières extérieures européennes.
Grâce à l’Europe, nous avons aboli les frontières terrestres avec nos amis allemands, espagnols, italiens, belges. L’Europe a permis la liberté de circulation des citoyens en Europe pour étudier, travailler et vivre. Cette liberté de circulation est un acquis communautaire auquel Madame Le Pen et Monsieur Wauquiez veulent renoncer mais, à L’UDI, nous ne pouvons nous y résoudre.
En revanche, nous ne sommes jamais allés au bout de la logique de l’espace Schengen : nous avons supprimé les frontières intérieures entre les pays européens, mais nous n’avons pas créé ensemble de véritables frontières extérieures de l’Union Européenne !
Comment protéger nos 13 000 kilomètres de frontières avec à peine 600 agents de FRONTEX dédiés au niveau européen ?
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Pour mettre en place un politique de migration économique au service des États.
Nous voulons que l’Agence gère l’ensemble des demandes de visas. Depuis trente ans, nous militons pour que l’Europe s’inspire du modèle canadien où chaque État décide du nombre de migrants économiques et étudiants qu’il peut et veut accueillir ; mais l’ensemble des flux sont gérés centralement, pour garantir le respect du choix de chaque État.
Le Ministère européen des Migrations centralisera la gestion des flux migratoires en laissant à chaque État le soin de fixer chaque année le nombre, les critères de visa et la typologie des étrangers qu’il souhaite recevoir, en fonction de ses besoins.
POUR ALLER PLUS LOIN
Et si un État membre refuse d’accueillir des étrangers ?
Refuser sera son droit le plus entier. Chaque année, les États seront libres de communiquer le nombre d’étrangers qu’ils souhaitent accueillir, en fonction de leurs priorités et besoins.
Notre différence avec la position d’Emmanuel Macron ?
Monsieur Macron a contribué au renforcement des moyens de FRONTEX, mais l’agence reste entièrement dépendante des États membres, tant pour ses effectifs que pour ses moyens (comme les 116 navires) qui lui sont seulement “prêtés”.
Or, nous souhaitons une vraie police des frontières dont les capacités ne dépendent plus du bon vouloir des États membres. Contrairement à Emmanuel Macron, nous pensons que l’échelle européenne est la plus pertinente pour régir, de façon unifiée et cohérente, la politique d’asile. Monsieur Macron se contente d’amender le système existant qui a pourtant plus que montré son inefficacité en proposant des mesurettes médiatiques sans donner à l’Europe de véritables pouvoirs.
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