Désarroi et sidération à Villeurbanne
Clément Charlieu, Président d’Un Nouvel élan, mouvement citoyen basé à Villeurbanne
Deuxième commune la plus peuplée de la Métropole de Lyon, plus grande ville de banlieue en France, Villeurbanne s’est retrouvée plongée, durant cette séquence nationale d’émeutes, dans une sorte de guerre civile. C’est dans le quartier de Grandclément, ni le plus bouillant ni le plus sinistré, que se sont déroulées des scènes d’une violence inédite.
Incendie d’un immeuble de six étages (provoquant le relogement d’urgence de plusieurs dizaines de personnes et un blessé en état critique), effraction d’une école élémentaire, vitrines brisées, magasins pillés… Devant ces scènes presque irréelles, le désarroi et la sidération prédominent chez les riverains et les commerçants.
Yann T., résident du quartier, se demande, à juste titre, « pourquoi n’y a-t-il qu’en France que nos crises ont des conséquences si tragiques ? Là, on a basculé dans quelque chose que l’on ne maîtrise plus. » Pour le jeune Gabriel G., « la mort de Nahel n’est qu’un prétexte pour ce déchaînement de violences ».
Comme dans de trop nombreux endroits en France, Villeurbanne a été durement touchée et sa population se montre très préoccupée pour l’avenir. Il y a de quoi…