Déserts médicaux, des solutions existent

Christophe Naegelen, Co-président du groupe Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires (LIOT) à l’Assemblée nationale, et Député des Vosges

 

La santé est devenue le premier sujet de préoccupation des Français. La désertification médicale touche notre territoire dans sa globalité. Les difficultés qui en découlent sont exacerbées par la pénurie de professionnels de santé.

En tant que rapporteur de la commission d’enquête sur les difficultés d’accès aux soins à l’hôpital public, et étant député d’une circonscription rurale, j’ai constaté et je constate au quotidien que la situation de nos hôpitaux et le manque de médecins notamment spécialisés, posent de réels problèmes pour les Françaises et les Français.

 

Dans nos territoires ruraux, nos concitoyens rencontrent de plus en plus de difficultés pour accéder à des soins médicaux. Les hôpitaux souvent sous-dotés en ressources humaines et matérielles, peinent à répondre aux besoins croissants des patients. Nos services d’urgence sont aussi parfois contraints de fermer, faute de personnel.

 

Le manque de médecins spécialistes, tels que les médecins urgentistes, pédiatriques et anesthésistes, est un autre aspect très préoccupant. En effet, certains de nos territoires sont dépourvus de plusieurs spécialités médicales, créant une disparité et un déséquilibre dans l’offre de soins, et obligeant ainsi les patients à parcourir plusieurs dizaines, voire des centaines de kilomètres pour consulter un médecin spécialiste.

 

Face à cette crise, il est essentiel de réfléchir à des solutions pour améliorer l’accès aux soins en ruralité. La première serait de diplômer davantage de médecins et de soignants pour pallier la carence de personnel qui subsiste. Cette solution est à mon sens, la plus urgente et importante.

La seconde piste réside dans la contribution des hôpitaux privés, situés dans nos territoires ruraux, à la prise en charge des patients, notamment aux urgences. Cette solution permettrait de désengorger les services, et d’offrir une meilleure couverture médicale.

 

Il est indispensable d’avoir une juste répartition de l’accès aux soins dans nos territoires, qu’ils soient ruraux ou citadins, qu’il s’agisse de médecine de ville ou dans les hôpitaux, publics et privés. La santé est un tout, nous devons toutes et tous contribuer à l’amélioration de la situation.