Grève dans les transports : réguler pour mieux circuler
Hervé Marseille, Président de l’UDI, Président du groupe Union centriste au Sénat et Sénateur des Hauts-de-Seine
À l’approche de Noël, la perspective de nouvelles grèves reconductibles et illimitées dans les transports à partir du mercredi 11 décembre, réveille un sentiment d’exaspération chez bon nombre de Français. La récurrence de ces grèves, souvent déclenchées par le syndicat Sud Rail – qui semble agir plus par réflexe politique que par réelle nécessité -, mérite une réponse réfléchie et pragmatique.
En avril dernier, j’ai fait voter une proposition de loi visant à encadrer le droit de grève durant les périodes spécifiques telles que les vacances de fin d’année et les départs estivaux. Cette mesure, inspirée du modèle italien du début des années 90, ne vise pas à remettre en question le droit de grève lui-même, mais à équilibrer ce droit avec celui de circuler et d’entreprendre, essentiel pour la vie économique et personnelle des Français.
Si les grèves sont un moyen de revendication des droits des salariés, il est temps de poser des limites pour l’intérêt général quand elles deviennent prévisibles et annuelles, transformant chaque période de négociations salariales en séquence d’hostilité ouverte.
Ma proposition de loi prévoit que le gouvernement puisse déterminer jusqu’à 30 jours par an, identifiés en concertation avec les partenaires sociaux, durant lesquels les grèves seraient interdites dans les services publics de transport, la SNCF notamment.
Il est grand temps que l’Assemblée nationale prenne en main cette proposition, que nous avons déjà approuvée au Sénat. Nous ne pouvons plus tolérer que les périodes de négociation se transforment en contraintes maximales pour tous celles et ceux qui font leurs déplacements professionnels, privés ou familiaux.