L’aéroport de Nantes-Atlantique : un enjeu crucial pour la région des Pays de la Loire

Pauline Weiss, Conseillère municipale de Nantes et Conseillère déléguée à la région Pays de la Loire

Élue municipale à Nantes et conseillère régionale des Pays de la Loire, j’ai la chance de vivre dans un territoire attractif, dynamique qui attire toujours plus d’habitants chaque année. 

En 2018, Emmanuel Macron et son Premier ministre de l’époque, Édouard Philippe, ont fait le choix de renoncer au projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes après des années d’opposition virulente.

Malgré la colère et l’amertume qui ont gagné beaucoup d’habitants et d’élus locaux, la région des Pays-de-la-Loire a décidé d’aller de l’avant en obtenant de l’État des compensations.

À l’initiative de la Présidente de la région, Christelle Morançais, un « Parlement des Territoires » a été constitué, réunissant des élus et institutions locales. Il a abouti à la signature d’un contrat d’avenir avec le Premier ministre en 2019. Ce contrat d’avenir n’est pas une faveur accordée par l’État, mais bien une compensation de l’abandon brutal du projet de Notre-Dame-des-Landes.

Plus de 4 ans après cette signature, élus de toutes sensibilités politiques, et alors que la fréquentation de l’aéroport continue d’augmenter chaque jour, nous prenons acte que l’État n’est pas au rendez-vous de ses engagements. À commencer par le premier d’entre eux : le réaménagement de l’aéroport de Nantes Atlantique.

Notre région a un besoin croissant de pouvoir se connecter à l’ensemble du pays, ce que ne permet plus efficacement l’aéroport de Nantes-Atlantique devenu beaucoup trop vétuste et mettant en danger ses usagers ainsi que les habitations survolées.

Depuis 2018, rien n’a été fait pour les habitants des Pays de la Loire. Rien n’a été engagé par l’État pour adapter les pistes, l’accueil du public, les parkings à la fréquentation de l’aéroport par les Ligériens, aucun calendrier de travaux n’a été communiqué.

Nantes se retrouve sans aménagement pour son aéroport, avec un TGV à 2h20 de Paris, un franchissement de la Loire archaïque et pas un seul grand projet d’infrastructure.

Il est urgent que l’État tienne ses engagements et réaménage au plus vite l’aéroport de Nantes-Atlantique pour la protection des usagers et habitants.