Si tu ne viens pas à Lagarde, Lagarde ira à toi ! Le président de l’UDI, le très centriste Jean-Christophe Lagarde, démarre tambour battant sa campagne pour les Européennes. La tête de liste, désignée par les militants de son parti en décembre dernier à Issy-les-Moulineaux, a en effet prévu plus de 80 déplacements dans toute la France.
Le 23 janvier dernier, dans la salle de l’Hectare à Vendôme, près de 200 personnes, dont les parlementaires centristes Pascal Brindeau et Jean-Marie Janssens mais aussi Florent Montillot président de l’UDI 45 (que d’aucuns verraient bien député européen) ont écouté le plaidoyer de J-C Lagarde pour une transformation de l’UE renforçant sa souveraineté face aux géants américain, chinois ou russe.
Créditée de 3 à 4 % des voix selon les sondages, cette liste UDI autonome, qui comprendra des membres de la société civile, espère en tout cas bien dépasser celle des Républicains conduite probablement par François-Xavier Bellamy (1).
« Nous proposons clairement une alternative aux électeurs de droite. La liste LR représente un courant très conservateur proche de Sens commun. Ce n’est pas la droite française », a taclé J-C Lagarde. Il n’a pas été plus tendre avec Emmanuel Macron qui tiendrait l’UDI pour quantité négligeable.
Dénonçant la dérive ultra libérale de l’Europe à l’image des travailleurs détachés, « une arme de destruction massive génératrice de concurrence déloyale et tirant vers le bas les salaires », il a regretté que le président ne s’y soit pas attaqué.
« On n’a pas construit l’Europe pour calibrer la taille des bulbes de tulipe ! Nous avons besoin d’une Europe forte pour protéger nos nations. Aujourd’hui, nous subissons les décisions unilatérales de Trump et le dumping social ou environnemental de concurrents économiques. Cette Europe doit reconstruire un modèle social et se concentrer sur le stratégique. Arrêtons d’être naïfs », a-t-il déclaré en rappelant qu’il avait voté contre l’intégration de 10 nations de l’est en 2004.
Les “impostures” des fake news sur Aix-la-Chapelle
L’UDI en “troisième mi-temps” à Vendôme.
Face à cette Europe « en danger de mort, » une nouvelle gouvernance économique et stratégique est donc nécessaire donnant moins de pouvoir à la commission et plus aux états. Dans la zone Euro, le bon échelon selon lui, des coopérations renforcées pourraient ainsi être mises en place tandis que 10 grands projets doivent redonner une souveraineté à l’UE.
Protection des frontières, parquet européen, défense européenne « pilier de l’OTAN », taxation des GAFA et des transactions, énergies renouvelables, programme de recherche autour de l’IA ou des nano technologies sont quelques-unes des propositions qui ont été avancées par J-C Lagarde qui souhaite également la suppression des contributions nationale au budget de l’UE pour casser les égoïsmes.
Enfin, le candidat a dénoncé avec force les fakes news sur le traité d’Aix-la-Chapelle, « des impostures » colportées notamment via les réseaux sociaux par des parties extrémistes et populistes.