Narcotrafic : la France confrontée à un défi majeur
Laurent Mazaury, Député des Yvelines et Adjoint au maire d’Élancourt
Le narcotrafic, qui gangrène nos quartiers, empoisonne notre jeunesse et menace la sécurité de nos concitoyens. Pour lutter efficacement contre ce fléau, il est crucial d’adopter une approche ferme et déterminée, alliant répression, prévention et réinsertion.
Tout d’abord, une politique de répression renforcée est indispensable. Il est urgent d’accroître les moyens alloués aux forces de l’ordre et à la justice. Cela signifie davantage de policiers sur le terrain, mais aussi des ressources financières et logistiques suffisantes pour mener à bien des enquêtes plus approfondies. Les opérations de démantèlement de réseaux de narcotrafic doivent être intensifiées et soutenues par des lois dissuasives. Des peines plus sévères pour les trafiquants, notamment pour les récidivistes, enverraient un message clair : la lutte contre le narcotrafic est une priorité absolue. De même, la lutte contre le blanchiment de l’argent de la drogue à « la petite semaine » est indispensable, et ce, du plus petit « faux » commerce de nos villes au blanchiment international implanté à l’étranger.
Il est essentiel d’améliorer la coopération internationale. Le narcotrafic n’a pas de frontières. Collaborer plus intensément avec nos partenaires européens et internationaux permettra de mieux cibler les réseaux et de freiner les importations de drogues. La France doit jouer un rôle prédominant au sein de l’Union européenne pour favoriser des politiques communes de lutte contre le narcotrafic, qui prennent en compte les enjeux locaux.
La prévention est également un axe fondamental à ne pas négliger. Sensibiliser les jeunes aux dangers des drogues est essentiel pour freiner la demande. Des campagnes de prévention dans les écoles, en collaboration avec les parents et les acteurs locaux, doivent être mises en place pour informer sur les conséquences néfastes de la consommation de drogues. Il n’est pas normal de ne pas voir plus de communication sur ce thème, au même titre que celui des autres addictions mortifères comme le tabac ou encore les alcools…
Enfin, il ne faut pas négliger non plus l’insertion des anciens consommateurs et des jeunes vulnérables par le biais de programmes d’éducation, de formation et d’accompagnement social qui aideront à réduire le nombre de personnes susceptibles de tomber, ou de retomber, dans le piège du narcotrafic. En adoptant une approche globale et déterminée, la France peut espérer lutter efficacement contre le narcotrafic et restaurer la sécurité et la tranquillité au sein de nos villes et de nos villages. C’est un défi que nous devons relever ensemble, avec courage et volonté et sur le long terme.