Nouvelle-Calédonie : l’espoir d’un nouvel accord politique ?
Éric Hélard, Secrétaire national UDI aux Outre-mer
Le Caillou est à un moment décisif de son histoire, avec une méthode fondée sur le dialogue et la transparence. Le ministre des Outre-mer, ministre d’État, Manuel Valls a réussi à remettre tous les partenaires autour de la table : saluons ce progrès !
Après une première série d’échanges bilatéraux à Paris, du 4 au 9 février 2025, les discussions se sont poursuivies à Nouméa, du 20 février au 1er mars.
Un document d’orientations, diffusé le 28 février, a fait l’objet de discussions nourries et constructives entre l’État et les partenaires de l’Accord de Nouméa.
Un deuxième déplacement du ministre a eu lieu du 29 mars au 1er avril.
À l’issue de ces échanges, il a été décidé qu’une troisième séquence, dite « de négociations » — c’est une première — s’ouvrira à Nouméa à partir du 29 avril prochain.
L’objectif de cette ultime séquence sera de parvenir à un accord global sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie.
Espérons que la raison l’emporte, car le temps est plus que jamais compté. Dix mois après les émeutes qui ont mis à terre l’économie de l’archipel, chacun retient son souffle et pèse ses mots, tant les braises sont encore chaudes. Les positions des indépendantistes et de certains non-indépendantistes restent encore très éloignées. L’UDI, par la voix de son président Hervé Marseille, soutient les efforts des modérés de tous bords, qui souhaitent avant tout que le territoire retrouve une stabilité institutionnelle, vitale pour sa survie.
L’urgence est politique, car si un accord est trouvé, il faudra le constitutionnaliser, le soumettre par référendum aux Calédoniens, le décliner dans une loi organique, réviser les listes électorales et organiser de nouvelles élections provinciales.
Ce n’est pas une mince affaire !
Mais l’urgence est aussi économique et sociale, car il faut absolument retrouver une dynamique d’investissement, de création d’emplois et de consommation des ménages, afin de stopper l’hémorragie des forces vives, dont beaucoup ont déjà quitté le territoire.
Prendre le temps de tout se dire, dans le respect des convictions de chacun, pour parvenir à un nouvel accord : c’est l’espoir de l’UDI.
Osons le pari de l’intelligence !