Scotland has its place in Europe !

En choisissant de quitter l’Union Européenne, les Brexiters et Boris Johnson emportent avec eux un peuple qui a clairement exprimé son attachement pour l’idée européenne : l’Ecosse.

C’est d’ailleurs en raison de ce sentiment d’appartenance singulier que le référendum sur l’indépendance de l’Écosse de 2014 avait connu une issue négative de justesse : l’attachement des citoyens écossais pour leur appartenance à l’Union Européenne a fait basculer le scrutin en faveur d’un double maintien, dans le Royaume-Uni et dans l’UE.

Aujourd’hui, cette trahison de la promesse faite aux Écossais de pouvoir rester au sein de la communauté européenne légitime totalement les demandes formulées par Nicola Sturgeon et sa majorité démocratiquement élue en faveur de la tenue d’un nouveau référendum sur l’indépendance.

Face aux tentatives de Boris Johnson d’étouffer l’organisation d’un nouveau référendum sur l’indépendance de l’Écosse d’ici 2021, les dirigeants européens doivent clairement ouvrir la porte aux Écossais. Nous ne pouvons pas abandonner un peuple frère qui ne demande qu’une chose : rester à nos côtés.

“Lorsque mon grand-père est né, tout citoyen français ou écossais pouvait encore automatiquement obtenir la double-nationalité! La France méconnaîtrait sa propre histoire si elle tournait le dos à cette amitié qu’elle a nouée par-delà les siècles avec l’Ecosse” rappelait notre président Jean-Christophe Lagarde.

Dès le mois d’avril, Jean-Christophe Lagarde en effet avait publié un texte fondateur dans The Scotsman pour justifier l’intégration sans conditions et sans délais des Ecossais dans l’UE, par le biais d’une procédure exceptionnelle sur le modèle de l’intégration de la RDA en 1990 : “le rôle de la France est de dire très clairement qu’en cas d’indépendance, l’Ecosse aurait toute sa place dans l’Union Européenne: elle ne doit pas être privée de son destin européen. J’ai appelé le Président de la République français à exprimer très clairement cette position sur l’avenir de l’Ecosse et de l’Europe. Emmanuel Macron, ne doit pas marcher dans les pas de son prédécesseur: le mutisme des dirigeants européens sur l’avenir de l’Ecosse dessert l’idéal européen. Comment relancer l’Europe en refusant d’ouvrir les bras à l’un des peuples les plus pro-européens de notre continent?”

Aujourd’hui, nous souhaitons que les peuples européennes assument leurs responsabilités, fassent preuve de clarté et se prononcent en faveur d’un avenir européen pour nos amis écossais.