Ce mercredi 25 novembre 2020 est la 60ème journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Si des progrès ont été acquis au fil des années, ce combat est loin d’être terminé. En France, 220 000 femmes adultes sont victimes chaque année de violences physiques et/ou sexuelles de la part de leur conjoint ou ex-conjoint ; 87 femmes sont mortes depuis le 1er janvier 2020 tuées par leur conjoint ou ex-conjoint ; et sur 32 000 plaintes, près des trois quarts sont classées sans suite. Ces chiffres ne sont plus tolérables. La lutte contre les violences faites aux femmes doit être une priorité : c’est le combat de tout un chacun.
A l’initiative de la porte-parole, Sophie Auconie, Députée de l’Indre-et-Loire et membre de la Délégation aux droits des femmes à l’Assemblée Nationale, et d’Annick Billon, Sénatrice de la Vendée, Présidente de la Délégation aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes, les élus UDI réaffirment en de cette journée internationale leur engagement en faveur de la lutte contre les violences faites aux femmes.
Pour mieux venir en aide à ces femmes, l’UDI propose que dans chaque commissariat, dans chaque gendarmerie et dans chaque juridiction, les victimes puissent rencontrer des professionnels formés pour les protéger. Il faut pour cela davantage former les gendarmes et les policiers, afin de mieux accueillir les victimes et d’aller ainsi vers un dépôt de plainte systématique, en proscrivant la main courante.
Il faut également créer un signalement à distance afin de permettre aux victimes de fixer un rendez-vous avec un officier de police ou de gendarmerie spécialisé. En parallèle, un système de dépôt de plainte, ou a minima de pré-plainte, pourra être mis en place dans un autre cadre que celui du commissariat, comme les cadres associatifs et hospitaliers, par exemple les unités médico-judiciaires (UMJ). Il faut que tous les moyens soient mobilisés pour recueillir au mieux la parole des victimes.
Si la protection des victimes est indispensable, elle n’est possible que si les agresseurs sont surveillés. Or, leur suivi est aujourd’hui beaucoup trop faible. Dans le rapport de l’Inspection Générale de la Justice, publié en octobre dernier, le constat est terrible : dans 65% des cas d’homicide et de violences conjugales, la justice ou la police avaient déjà été saisies. Mieux protéger la victime en renforçant l’arsenal juridique est insuffisant : nous devons soutenir des politiques de prévention, de formation et de suivi psychologique auprès des auteurs de ces violences.
Partout sur nos territoires, les élus UDI mènent ce combat, propre aux valeurs d’humanisme et de progrès qui sont les nôtres. Au Sénat comme à l’Assemblée, dans nos communes et au sein des collectivités locales, nous nous mobilisons pour protéger les victimes et qu’enfin, ces violences prennent fin.