Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher en Nouvelle-Calédonie : un soutien historique
Éric Hélard, Secrétaire national UDI aux Outre-mer
Les Présidents des deux chambres conduisent une mission inédite en Nouvelle-Calédonie, du 11 au 14 novembre ; après des mois de violences urbaines, 13 morts et plus de deux milliards d’euros de dégâts, une gigantesque catastrophe économique et sociale. Il faut y voir le signe qu’outre l’exécutif, le dossier calédonien mobilise désormais toutes les institutions du pays.
L’UDI ne peut que s’en réjouir, et les efforts continus déployés en ce sens par notre Président, Hervé Marseille, à la Haute Assemblée, portent leurs fruits.
Les errements de la gestion politique des deux dernières années, imaginant avec arrogance que les solutions se faisaient à Paris, doivent être abandonnés : nous souhaitons et militons pour que les discussions soient préparées sur place. C’est une condition essentielle pour que les Calédoniens retrouvent la confiance envers l’État.
C’est une première à l’échelle de la Ve République que les deux présidents des deux Chambres se mobilisent pour engager le travail politique nécessaire à la conclusion d’un accord entre les Calédoniens.
Il faut espérer que l’engagement personnel et total de Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher aidera à surmonter l’impasse dans laquelle ont conduit les émeutes du 13 mai 2024. Il devra également permettre de sortir le « Caillou », nom donné localement à la Nouvelle-Calédonie, de l’ornière politique, économique et sociale qui menace gravement son avenir. Les trois enjeux sont étroitement liés et ne peuvent trouver de solution durable isolément.
Il faut désormais une méthode, un cadre, un calendrier, un suivi régulier pour aboutir à un accord global. La situation actuelle commande, au-delà des sujets de divergence, un engagement collectif de toutes les forces politiques sans exception, indépendantistes et non-indépendantistes, dans la reprise des discussions.
À la condition d’obtenir cet engagement à l’issue de leur déplacement, les deux Présidents du Parlement joueront sans conteste un rôle incontournable dans l’émergence d’un accord institutionnel qui conditionnera le rétablissement d’une paix durable et la stabilité nécessaire au redressement de ce petit bout de France au milieu du Pacifique. Il s’agit de tenter de construire les convergences nécessaires pour permettre au peuple calédonien de sortir par le haut de l’accord de Nouméa. L’UDI continuera à œuvrer en ce sens.