Zones à faibles émissions : comment construire un consensus ?
Jean-Pierre Barnaud, maire de Chennevières-sur-Marne
Lutter contre la pollution n’est pas seulement un objectif, mais une urgence sanitaire et climatique. L’instauration d’une zone à faibles émissions (ZFE) est un outil permettant d’améliorer la qualité de l’air dans les grandes villes, visant à terme à interdire les véhicules les plus polluants pour protéger les populations des zones les plus polluées.
Cependant, pour être bien acceptées, les ZFE ne doivent pas être perçues comme une simple contrainte à la mobilité, mais comme une mesure bénéfique par la population, en particulier par les citadins et les classes moyennes et populaires. En effet, il ne faut pas oublier que pour certains ménages modestes, la voiture est leur unique moyen de mobilité.
Il est donc indispensable d’adopter une approche globale, en renforçant les aides à l’achat ou à la location de voitures électriques et en développant des solutions alternatives, telles que les mobilités douces et les transports en commun. Sans ces mesures d’accompagnement, les ZFE risquent de provoquer des réactions similaires à celles engendrées par la hausse de la taxation des carburants.
Si la santé publique et les enjeux écologiques sont prioritaires, assurons-nous que des solutions existent pour rendre les ZFE acceptables pour tous.